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la société des nations

cette formule : « Si vis pacem, para bellum, » c’est-à-dire que l’on s’est borné à l’organisation militaire de la paix. Nous n’en sommes plus là, mais il ne doit pas nous suffire de constituer l’organisation plus humaine, j’allais dire l’organisation pacifique de la guerre.

Les débats qui se sont déroulés ici nous ont montré les progrès de l’éducation des esprits en cette matière, le sentiment nouveau et chaque jour plus pressant de la solidarité des nations et des hommes dans la lutte contre les fatalités naturelles. Nous avons confiance dans l’action croissante de ces grandes forces morales et nous espérons que la Conférence de 1907 fera faire un pas décisif à l’œuvre entreprise en 1899 en assurant pratiquement et réellement l’organisation juridique de la paix.


B. — LES PROGRÈS ET L’AVENIR DE L’ARBITRAGE


Avant de clore les travaux de la Première Commission {{11 octobre 1907), M. Léon Bourgeois passa en revue les résultats obtenus et indiqua les éléments déjà acquis pour les solutions à venir :


C’est avec une satisfaction profonde que je peux clore nos travaux si intéressants et si délicats à l’heure même où un vote à peu près unanime réunit les États représentés à la Conférence.