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M. Beernaert m’a fait le grand honneur de citer les paroles par lesquelles j’ai exprimé à plusieurs reprises mon attachement aux principes de la première Conférence et défendu le système de 1899 et la nomination des arbitres par les parties. Je n’ai rien à retrancher de ces paroles. Je pense toujours ce que je pensais alors des conditions d’organisation générale d’une Cour universelle d’arbitrage, lorsqu’on la considère dans l’ensemble de sa juridiction et lorsqu’il s’agit de l’ouvrir à tous les cas, même les plus graves, des conflits internationaux.

Mais il s’agit aujourd’hui d’une question tout autre, il s’agit de savoir si, pour des objets limités, dans des conditions spéciales, il n’est pas possible d’assurer plus rapidement et plus facilement le fonctionnement de l’arbitrage sous une forme nouvelle et nullement incompatible avec la première.

C’est dans cet esprit que la Délégation française, qui a déjà déposé deux propositions tendant à faciliter l’accès et à simplifier la procédure des juridictions internationales de La Haye, a librement examiné les propositions des États-Unis et de la Russie, et qu’elle donne aujourd’hui sa cordiale adhésion aux idées qui les ont inspirées.


Nous sommes tous animés du désir de faire progresser la cause de l’arbitrage. Mais nous