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et de Norvège, s’étant fait le porte-parole éloquent des regrets que cet échec suscitait, M. Léon Bourgeois vit dans ce discours une occasion de dégager le sentiment commun des délégués et de constater leur accord de principe avec la pensée qui avait inspiré le programme russe. Il s’exprima dans ces termes :[1]


J’ai été très heureux d’entendre les paroles éloquentes que vient de prononcer M. le Baron de Bildt. Elles répondent non seulement à mon sentiment personnel et au sentiment de mes collègues de la Délégation française, mais, j’en suis sûr, au sentiment unanime des membres de la Conférence.

Je m’associe donc, Messieurs, à l’appel que M. le Délégué de Suède et de Norvège vient de vous adresser. Je crois même que pour manifester plus complètement encore la pensée qui l’a inspiré, la Commission a quelque chose de plus à faire.

J’ai lu attentivement le texte des conclusions adoptées par le Comité technique. Ce texte indique avec beaucoup de précision et de force les difficultés qui s’opposent actuellement à la conclusion d’une convention internationale pour la limitation des effectifs. L’examen de ces difficultés pratiques était bien exactement l’objet du mandat du Comité technique et nul

  1. Pour ces différentes interventions, voir les « Actes et Documents » de la première et de la deuxième Conférence de la Paix, publiés par le Gouvernement des Pays-Bas (La Haye, Imprimerie nationale, 1899 et 1907).