Page:Bourgeois - Pour la Société des Nations.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se pressèrent en foule vers nos rivages, pleins d’une attente comme il n’en exista jamais, et ils trouvèrent ici, pour des générations entières, un havre de paix, d’opportunité, et d’égalité ! »

Qui parle ainsi ? Est-ce le président d’une République américaine, ou bien un des grands orateurs de la Révolution française ?

Messieurs, nous avons le sentiment que nous préparons ensemble la nouvelle société humaine. Il n’est, a dit quelqu’un, de société véritable que la société spirituelle, c’est-à-dire qu’il faut qu’un même esprit anime les hommes, qu’une même conscience détermine en eux la volonté de vivre en commun, pour l’emporter sur les tendances destructives de tout groupement humain, sur les forces de division, de désagrégation et de mort.

Entre nous et les fils des Républiques du Nouveau-Monde, il y a désormais une société vivante et bien vivante : une âme commune est en nous.

Léon Bourgeois