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Et voici également les traités d’arbitrage franco-américains, nouveaux ou renouvelés, avec les États-Unis, la Colombie, le Brésil.

Enfin, puis-je oublier les propositions de conventions générales d’arbitrage présentées par le président Taft et acceptées en 1911 par l’Angleterre et par la France ; et celles de M. Bryan pour l’organisation des Commissions internationales d’enquête ?

Certes, ces propositions n’ont pas encore abouti à des accords définitifs, mais leurs énoncés seuls suffisent à montrer combien l’Amérique est résolue à étendre l’œuvre de La Haye, à en fortifier les résultats, à donner à l’arbitrage international des sanctions nouvelles, et à établir entre les pays libéraux des deux mondes les liens de droit rigoureux, définitifs, qui formeront entre eux le premier groupe de la Société des Nations.


Messieurs, les tristes événements qui ont bouleversé l’Europe au cours des deux dernières années ont permis aux esprits superficiels de taxer d’impuissance et de stérilité notre œuvre de 1907. Mais les brouillards ne couvrent-ils pas la terre à l’aurore des journées de grand soleil ? Et votre Président ne rappelait-il pas dernièrement en termes piquants « que les contemporains s’aperçoivent à peine de ce qui doit étonner la postérité, et que le présent n’a