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Boutroux. Et je pense, en retour, aux lectures données, aux cours faits, aux ouvrages publiés en France par vos professeurs ou vos hommes d’État : les noms de Barret-Wendell, de Van Dyke, de Dawis, de Nicolas Murray Butler, du président Roosevelt, de Rodriguez Larreta, d’Oliveira Lima, parmi tant d’autres, se pressent dans ma mémoire.

Je pense à cette Fondation Carnegie, qui fédère si étroitement, des deux côtés de l’Océan, tous ceux qui travaillent pour la cause de la Paix, et met à leur disposition les ressources les plus larges.

À cet Institut de Droit américain qui, après avoir rendu obligatoire l’emploi de la langue française dans toutes ses publications, a établi son siège à Paris, où nous l’accueillons de grand cœur, non comme un démembrement, — car le droit est, comme on l’a dit fortement, « un et universel, » – mais comme une précieuse extension du grand Institut de Droit international.

Puis voici la série des arbitrages, dont Chevalley vous parlait tout-à-l’heure avec tant d’autorité, puisqu’il en a été l’actif et heureux négociateur : arbitrages avec le Mexique, avec Haïti, Cuba, le Vénézuéla, la Colombie, le Pérou, l’Uruguay, l’Argentine, qui ont enfin donné à tant d’anciens différends les solutions conformes à la fois à la justice et à l’intérêt des États.