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LA CIVILISATION ATLANTIQUE ET LES CONFÉRENCES DE LA HAYE


Discours prononcé, le 2 décembre 1913, par M. Léon Bourgeois, à l’occasion d’une fête donnée par le Comité France-Amérique en l’honneur des représentants diplomatiques des deux Amériques auprès du Gouvernement français.


Mesdames, Messieurs,

C’est toujours un très grand honneur d’être choisi par mon vieil et cher ami Hanotaux pour présider un des dîners du Comité France-Amérique. Mais l’honneur, ce soir, est singulièrement redoutable et je ne l’ai point accepté sans une sincère appréhension.

Je savais, en effet, que ce « premier dîner d’hiver » aurait un caractère de solennité exceptionnelle ; il devait réunir tous les chefs des missions diplomatiques américaines accréditées à Paris, notre Ministère des Affaires étrangères et la ville de Paris y seraient représentée par de brillants orateurs, et notre Président voulait que, par eux, fussent rappelées et mises en lumière toutes les causes de sympathie et de confiance réciproque qui nous unissent aux deux Amériques. Vous avez admiré, Messieurs, l’éloquence avec laquelle MM. Abel Chevalley et Louis Dausset