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s’étaient réunis dans une grande fête artistique pour encourager et pour fêter notre action sociale. Il n’y avait ce jour-là ni catholiques, ni libéraux, ni socialistes. Il y avait des citoyens gantois, tous également résolus à travailler d’un même cœur à la bonne œuvre commune, et le concert, d’une si haute valeur artistique, qui nous était donné dans le Casino de votre ville par les Sociétés musicales appartenant à vos différentes corporations, semblait ingénieusement être le symbole d’une harmonie supérieure que savent entendre, lorsqu’ils se dégagent des contingences passagères et des passions du moment, et que savent aimer tous ceux qui ne sont pas insensibles à la douleur humaine.


Messieurs, la grande émotion qui s’empara de moi ce soir-là, je la retrouve aujourd’hui au milieu de vous. Il y a désormais un foyer créé dans le monde avec le concours des hommes de bien de toutes les nations, non seulement philosophes, économistes ou jurisconsultes, mais hommes d’action, grands industriels, grands commerçants, chefs de grandes administrations publiques, hommes d’État des pays les plus divers.

Ce foyer est créé pour répandre par le monde la lumière de la conscience et la chaleur du cœur humain. Il s’agit d’engager la lutte contre l’ensemble des maux sociaux. Il s’agit