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l’étendue mondiale de leur action, des services qui valent au centuple les sacrifices consentis. On avait craint les oppositions des intérêts et des amours-propres nationaux ; ils ont cédé à l’esprit d’entente et de réciprocité.

Est-il besoin de vous en citer la longue énumération ?

C’est le Bureau international des poids et mesures, qui poursuit partout l’unification indispensable aux progrès de la science et des arts techniques.

C’est l’Union postale universelle qui, sans souci des frontières, forme de tous les pays contractants un seul territoire pour l’échange réciproque des correspondances, réalisant ainsi l’uniformité des taxes et la liberté du transit.

C’est l’Union pour la protection de la propriété industrielle, qui garantit à tous les citoyens de chaque État contractant dans tous les autres États de l’Union, les avantages respectifs que les lois accordent ou accorderont aux nationaux.

C’est le bureau de la télégraphie, celui pour la répression de la traite, l’office international de santé, etc.

Et nous ne parlons pas des innombrables Associations internationales qui préparent aujourd’hui, comme nous, dans la liberté de leurs délibérations, les études d’où sortiront bientôt de nouvelles conventions, de nouvelles lois internationales.