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puisque l’âge et la maladie, pour la première fois peut-être, ont eu raison du grand vieillard devant qui nous nous inclinons tous avec une vénération profonde, que le nom de Frédéric Passy soit prononcé ici comme celui en qui se résument toute notre foi dans le présent, tous nos souvenirs dans le passé, toutes nos espérances dans l’avenir. Redire ce nom glorieux, c’est communier dans une même pensée d’admiration et de respect, c’est nous unir pour souhaiter avec une ferveur unanime que, pendant de longues années encore, notre Maître puisse continuer au milieu de ses disciples l’apostolat qu’il poursuit, depuis près de trois quarts de siècle, avec une obstination sublime. Je vous propose, en terminant, mes chers collègues, de décider qu’à l’issue de cette séance, une délégation se rendra auprès de M. F. Passy, pour lui porter, avec nos vœux ardents pour le rétablissement de sa santé, l’assurance de notre attachement filial. »