Page:Bourgeois - Pour la Société des Nations.djvu/232

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dépendons, une œuvre d’éducation qu’il nous faut entreprendre.

« Aussi, comme je comprends et comme j’approuve l’initiative que mon cher collègue M. Paul Eyschen a proposée à votre dévouement ! Avec sa fine bonté et sa profonde connaissance des hommes, il vous a demandé d’appeler à votre aide les Muses, ces immortelles pacificatrices, et de créer ou de provoquer la création d’une anthologie qui réunirait les chefs-d’œuvre que les savants, les poètes, les écrivains, les musiciens, les artistes de tous les temps et de tous les pays ont consacrés à la gloire de la Paix. Faire voir, entendre et comprendre à tous, même et surtout aux enfants de nos écoles, ce que les plus grands génies de l’humanité ont laissés sur ce sujet, humain par excellence, c’est là une idée admirable, dont nous devons tous être reconnaissants à M. Eyschen, et je suis bien certain que tous ceux à qui vous allez en parler se mettront de tout cœur à l’ouvrage, pour qu’un jour l’humble plante qui, grâce à vous, se sera embellie de la petite fleur bleue de l’idéal, devienne l’arbre aux frondaisons magnifiques sous lequel le genre humain viendra se reposer, confiant et joyeux !

« C’est encore une œuvre d’éducation au sens le plus élevé du mot, que nos collègues Zorn et Lammasch nous proposent, en demandant à la Dotation de les aider à fonder dans les pays