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qui bien souvent ont eu le courage de subordonner à une idée supérieure les intérêts particuliers les plus respectables. Elle a ainsi abouti à tout un ensemble de conventions, de résolutions et de vœux, – et cet ensemble contient des parties définitives d’une importance considérable. D’autres parties sont inachevées, mais non point abandonnées, car des plans sont tracés et des fondations sont solidement posées pour la reprise et pour l’achèvement de l’œuvre.

Il est d’abord un trait essentiel de cette entreprise, sur lequel je veux revenir.

Le nom de « Conférence de la Paix » a donné lieu à bien des malentendus. Je ne voudrais pas, pour ma part, le voir abandonner, car il répond à une vérité profonde. Mais il a fait naître de fâcheuses illusions et, par suite, d’injustes mécontentements.

Quel a été véritablement l’objet de nos conférences de 1899 et de 1907 ; quel sera l’objet de nos conférences futures ?

Tout d’abord, faut-il le répéter, ce n’est point le désarmement des nations ; ce n’est pas même en 1907, la limitation des armements, puisque cette question a été préalablement et expressément exclue, par les puissances, du programme de nos délibérations.

Ce ne pouvait pas être davantage, comme certains ont paru s’y attendre, l’institution directe, immédiate de la paix universelle. La