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LA SOCIÉTÉ DES NATIONS


DISCOURS PRONONCÉ
À L’ÉCOLE DES SCIENCES POLITIQUES LE 5 JUIN 1908


Mesdames, Messieurs,

Je suis vraiment embarrassé, et vraiment ému, en prenant pour la première fois la parole dans cette chaire de l’École des Sciences politiques.

Je ne sais, en effet, comment m’excuser auprès de l’École, qui, depuis plus de cinq mois, m’a fait le très grand honneur de m’offrir la présidence de cette réunion, et qui l’a remise de mois en mois, jusqu’ici, avec tant de bonne grâce. L’état de ma santé a été la seule cause de tous ces retards bien involontaires. Il me laisse encore malheureusement aujourd’hui bien peu de forces et je vous demanderai votre indulgence s’il ne m’est pas possible de vous parler de l’objet de notre réunion et du maître que nous venons y fêter comme j’aurais voulu pouvoir le faire.

Je connais bien, sans y avoir pris part, l’enseignement de cette grande École. Je compte parmi ses maîtres plus d’un ami. Et j’étais heureux de venir vous dire combien, dans