Page:Bourgeois - Pour la Société des Nations.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tâché d’être à La Haye, modestement, mais résolument, les fidèles serviteurs du droit, nous apportons ici notre témoignage et nous affirmons que, plus d’une fois, dans ces grandes salles du Binnenhof, nous avons entendu des paroles qui, dans aucune assemblée diplomatique, n’auraient été dites il y a quelques années, des paroles où passait le souffle de la conscience universelle.

Laissons les sourds ne pas entendre. Nous, — n’est-ce pas vrai, mes chers collègues ? — nous avons entendu là-bas, bien lents encore, mais déjà réguliers et distincts, les premiers battements du cœur de l’humanité.