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les nations désarmeront facilement, puisqu’elles n’auront plus les craintes qui les obligent à s’armer aujourd’hui.

C’est le droit qui doit continuer à être l’objet premier des conférences universelles. Pour ceux qui veulent la paix, créer et garantir le droit entre les nations comme entre les individus, là est le but véritable, car, Messieurs, la paix sans le droit, ce n’est pas la paix.


Qu’a donc fait la Conférence de 1907 pour accroître ces liens de droit qui forment peu à peu la trame nécessaire de la paix internationale  ?

M. Louis Renault, en analysant plusieurs des conventions signées le 18 octobre, vous a donné déjà de nombreux exemples de ces conquêtes du droit. Et je me garderais de répéter ce qu’il vous a si bien dit.

Mais dans le seul domaine de la Commission de l’arbitrage que j’ai eu l’honneur de présider, que de résultats utiles nous avons le devoir de signaler !

Quand vous aurez sous les yeux les procès-verbaux des 64 séances qu’ont tenues, soit dans leurs comités d’examen, soit en sous-commissions, soit en séances plénières, les membres de cette grande Commission de l’arbitrage, vous jugerez de son labeur.

Vous reconnaîtrez les modifications profondes apportées à la Convention de 1899 sur le