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nous aurait présentés. On l’a nommé là-bas le pilier de la Conférence, et c’est justice de dire que la science juridique française lui devra, dans l’histoire, un de ses plus beaux triomphes.

Messieurs, le temps me manque pour rendre ici à chacun des collaborateurs français de notre Délégation le témoignage qui leur serait dû. Mais je vois ici et je tiens à saluer d’autres collègues que j’oserai aussi appeler nos collaborateurs et que je ne puis passer sous silence. Je ne pourrai jamais dire à quel point notre Délégation a été soutenue dans sa tâche par les Délégations des deux Amériques. À les voir, les unes et les autres également attachées à l’œuvre commune, y travaillant avec nous sans aucune négociation préalable, spontanément et par la faculté d’un même esprit, par le besoin d’un même cœur, il nous semblait qu’il y avait là l’action unique d’une seule délégation, celle des Républiques du monde entier.

Nous avons tous éprouvé, tout à l’heure, une grande joie en entendant les paroles par lesquelles nos hôtes d’aujourd’hui rendaient hommage au génie de la France. Messieurs, ce génie s’est vraiment renouvelé chez eux, au contact des forces vives de leur jeunesse. Nous savons maintenant que, de même qu’ils ont, dans le passé, trouvé chez nous des modèles, nous pouvons à notre tour aller chez eux chercher des exemples.