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et 1907, impose, en effet, à chaque État des tâches complexes.

Chacun d’eux doit exécuter sans retard les 13 Conventions signées en 1907. L’exécution de chacune de ces conventions exige des mesures intérieures, législatives ou administratives, et sans doute aussi des négociations avec les autres États pour que des mesures d’exécution correspondantes soient prises niversellement.

Chacun d’eux doit veiller à ce qu’une suite soit donnée, dans la mesure possible, aux vœux, résolutions ou recommandations, par lesquels la Conférence, là où elle ne pouvait conclure elle-même, a marqué nettement son désir de voir les Gouvernements achever son œuvre. Il nous suffira de citer les négociations nécessaires pour donner définitivement l’existence à la Cour de Justice arbitrale permanente, dont le fonctionnement est subordonné à une entente sur le choix des juges.

Enfin chacun d’eux est moralement obligé d’assurer l’achèvement des ententes partielles établies entre ses représentants et ceux de telles autres Puissances, là où ces ententes n’ont pu réunir l’unanimité des Délégués et faire corps avec les Conventions définitivement signées et ratifiées. Il n’est pas possible, par exemple, que les 32 États qui sont tombés d’accord pour établir sur certaines matières un traité d’arbitrage obligatoire, dont ils ont suc-