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teraient assez tôt pour qu’il pût être sérieusement étudié dans chaque pays… »

C’est, on le voit, non seulement la périodicité des assemblées générales de la Société des Nations, c’est la presque continuité du travail d’étude et de préparation des lois contractuelles internationales que l’assemblée des représentants des États a entendu réaliser.

Nous ne pensons pas qu’à aucune époque de l’Histoire, une entreprise plus vaste, et en même temps plus réfléchie et mieux ordonnée, ait été tentée pour étendre l’empire du droit sur le monde.


IV


Tel est le bilan des travaux de la deuxième Conférence de La Haye.

Nous croyons qu’il se solde par un actif considérable, supérieur à celui que pouvaient attendre les esprits vraiment réfléchis, soucieux des réalités de la vie politique, et conscients des difficultés, nous pouvons dire des périls, que soulève toute grande tentative d’action internationale. Nous tenons à dire ici qu’il n’est pas un de ces résultats auxquels n’ait travaillé de toutes ses forces la Délégation française.

Dans votre discours à la Chambre des députés, le 7 juin 1907, vous aviez, Monsieur le