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Sans manquer en rien à la reconnaissance due au Souverain initiateur de l’œuvre de La Haye, en proclamant au contraire très hautement ce que le monde devait au Tsar, de même qu’au Président des États-Unis d’Amérique, la Conférence a affirmé que désormais les réunions des Conférences ne dépendraient plus du désir manifesté par tel ou tel chef d’État, mais de la volonté commune de tous les États, résolus à poursuivre régulièrement et périodiquement dans l’avenir l’organisation juridique de la vie internationale. La Conférence de 1907 peut dorénavant prendre son nom véritable : elle a été la seconde session des assises périodiques du monde civilisé.


Et les gouvernements reçoivent de cette décision mémorable un mandat que nul d’entre eux ne songerait à décliner.

Dans l’intervalle de deux Conférences, ils auront le devoir d’assurer l’exécution des votes de la Conférence passée et celui de préparer le travail de la Conférence à venir. L’acte final a demandé, en effet, « que deux ans avant l’époque probable de la troisième Conférence, un Comité préparatoire fût chargé par les gouvernements de recueillir les diverses propositions à soumettre à la Conférence, de rechercher les matières susceptibles d’un prochain règlement international et de préparer un programme que les gouvernements arrê-