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ment soutenu la cause de la Paix nous demandait, il y a quelques mois, quel devait être le sentiment des hommes éclairés sur les résultats de la Conférence. Nous lui répondîmes simplement ces deux mots : « Ni scepticisme, ni impatience. » Il nous semble qu’après la publication du beau livre de M. Mérignhac, cette réponse sera celle de tous les lecteurs de bonne foi.


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LA CONSCIENCE UNIVERSELLE


À l’occasion du banquet du 28 novembre 1904 offert par le Groupe parlementaire français de l’Arbitrage international en l’honneur des Délégués des Parlements scandinaves, M. Léon Bourgeois adressa la lettre suivante au Président du groupe, M. d’EstourneIIes de Constant :


Mon cher Sénateur et Ami,

Jamais, plus vivement qu’aujourd’hui, je n’ai regretté d’être retenu loin de toute manifestation publique. J’aurais été, en effet, profondément heureux d’être auprès de vous, comme nous fûmes côte à côte à La Haye, pour recevoir la délégation que les trois parlements scandinaves font au parlement français l’honneur de lui envoyer pour témoigner de l’estime