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ment cette pensée devant le monde, nous aurons servi la justice et l’humanité. (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.)


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« NI SCEPTICISME, NI IMPATIENCE »
(Préface du livre de M. Mérignhac sur la Conférence de 1899)


L’auteur qui écrira l’histoire du xixe siècle apercevra-t-il nettement l’importance de la Conférence internationale de la Paix ? Donnera-t-il à cette grande manifestation pacifique, restée quelque peu inaperçue du grand public, la place qui lui convient ; et ne sera-t-il point tenté d’attirer, à son détriment, l’attention sur les événements retentissants qui l’ont suivie, tels que la guerre du Transvaal et le soulèvement de la barbarie chinoise contre la civilisation européenne ? Non, à coup sûr, s’il y a en lui à la fois l’instinct du philosophe, du philanthrope et du juriste.

Comme philosophe, l’historien de la Conférence de la Paix saura mettre en lumière, ainsi qu’il conviendra, la haute portée de la conception nouvelle d’après laquelle les peuples, hier encore isolés, sont aujourd’hui réunis par une