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partagées entre des luttes d’influences qui s’étendent sur tout le globe, croyez-vous qu’il soit possible, en quelques années, que le problème soit résolu ? (Applaudissements à gauche.)

Retenez bien, messieurs, que le premier résultat acquis de la Conférence, cette proclamation de principes, cette déclaration de droits et de devoirs, tire une importance particulière du fait qu’elle est due, non à des philosophes, à des écrivains, à des jurisconsultes, c’est-à-dire à des hommes uniquement préoccupés de théories et de droits, n’ayant point de responsabilité publique et n’engageant qu’eux-mêmes, mais bien aux représentants officiels de vingt-six gouvernements réunis. Une pareille manifestation compte dans le monde, messieurs, et comptera tous les jours davantage !

Un autre point acquis est celui-ci : une institution a été créée, un tribunal dans lequel on a cherché à réunir toutes les garanties d’un fonctionnement impartial et d’une autorité incontestée.

Enfin une procédure a été déterminée. Cela paraît peu de chose, et cependant, je vous assure, tous les juristes savent très bien que la forme est la garantie du fond, que ces questions de procédure en matière internationale ont souvent fait échouer des tentatives de médiation, de conciliation et d’arbitrage (C’est