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même entre les signataires, a fait l’obi et même entre les signataires, a fait l’objet de très longs débats, et qu’il y a eu sur ce point une opposition formelle de plusieurs des plus grandes puissances du monde. Non, la Convention de La Haye n’a pas établi l’arbitrage obligatoire ; non seulement elle ne l’a pas établi en toutes matières, mais elle ne l’a même pas établi, comme nous l’avons demandé dans certaines délibérations de la troisième Commission, pour un certain nombre de matières limitées et déterminées pour lesquelles il était possible d’espérer qu’on accepterait le caractère obligatoire.

Non ; même sur les questions de détail, sur les difficultés qui ne peuvent soulever de grands conflits internationaux, et qui semblent devoir se traiter comme des règlements d’affaires, même sur ces points un certain nombre de puissances n’ont pas voulu accepter que l’arbitrage fût déclaré obligatoire.

Nous nous trouvons donc en présence d’une convention dans laquelle des principes essentiels ont été formulés. L’ensemble des représentants du plus grand nombre des nations civilisées ont été d’accord pour proclamer, au nom de leurs gouvernements, que l’un de ces principes, le plus important sans doute, devait être la recherche de la solution des conflits internationaux par les moyens pacifiques de préférence aux voies de la force. Est-ce donc une chose inutile et vaine que d’avoir obtenu