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mieux faire cette tentative que de renoncer à l’entreprendre par suite du refus d’une des puissances de voir une autre nation, dont elle contestait la souveraineté, assister, malgré ses protestations, à cette réunion.

C’est pour cette raison que le Transvaal n’a pas pu être convoqué et n’a pas signé la convention de La Haye. C’est pour cela qu’aujourd’hui on ne peut invoquer régulièrement, juridiquement, je ne dis pas, monsieur l’abbé Lemire, humainement, c’est pour cela qu’on ne peut pas invoquer diplomatiquement et juridiquement les dispositions de la convention pour, non pas obliger l’Angleterre, — je reviendrai sur ce mot tout à l’heure, — mais l’inviter officiellement à prendre telle ou telle attitude.

Voilà le premier point. Passons au second.

Le Transvaal n’étant pas au nombre des signataires de la Convention de La Haye, et cette convention ne s’appliquant pas à lui, est-ce donc une convention fermée ? Non, elle n’est pas fermée, et elle n’est cependant pas ce qu’on appelle une convention absolument ouverte. M. Berry a fait allusion tout à l’heure aux débats que nous avons été obligés de soutenir pour obtenir du moins que la convention qu’on voulait fermer définitivement et absolument à tous les non-signataires ne le fût pas d’une façon définitive. C’est avec bien des difficultés que nous avons réussi à faire ad-