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convoqué à la Conférence, que cette non-convocation avait fait l’objet de longues négociations préalables. Vous trouverez dans le Livre bleu anglais, dans nos Livres jaunes, dans les procès-verbaux de la Conférence, des traces nombreuses de ces faits et vous y verrez comment la question s’était posée.

La question s’était posée de la manière suivante : Si le Transvaal est invité par le gouvernement impérial russe, initiateur de la Conférence, à prendre part à la Conférence, l’Angleterre ne siégera pas.

Si, par conséquent, le Transvaal était convoqué, c’était une des plus grandes puissances, et je ne trahis aucun secret diplomatique en disant, peut-être et même certainement, plusieurs autres qui ne venaient point à La Haye, en sorte que la question — je parle ici non pas, vous le voyez, de la Conférence elle-même mais d’actes antérieurs à elle, qui doivent vous faire toucher du doigt la limite de son action — en sorte que la question véritablement était de savoir s’il y aurait une Conférence de la Paix ou s’il n’y en aurait pas.

Les gouvernements ont pensé qu’il valait mieux qu’il y eût une Conférence, qu’il valait mieux que cette expérience fût tentée de réunir à la fois tous les représentants des grandes nations dans un conseil où les plus hautes difficultés du droit international seraient étudiées, où l’on tâcherait de les résoudre ; qu’il valait