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honorable collègue, M. l’abbé Lemire, exprimait tout à l’heure le regret que ceux des membres de cette Assemblée qui ont eu l’honneur de faire partie de la délégation française à La Haye n’aient pas pris eux-mêmes l’initiative des interpellations qui ont été successivement adressées au Gouvernement à propos de l’attitude de la France dans la question du Transvaal.

L’honorable abbé Lemire, avec une émotion qui a été partagée par tous les membres de cette Chambre, évoquait les souvenirs douloureux de cette guerre qui se poursuit depuis plus de deux années dans le sud de l’Afrique, et dont les premières heures ont suivi de si près les dernières heures de la réunion de La  Haye.

Il y a, en effet, comme une tragique contradiction entre le spectacle que donne aujourd’hui une partie du monde et les espérances qu’avaient dû éveiller certainement les délibérations de La Haye. (Très bien ! très bien !)

Si je suis monté à cette tribune, ce n’est pas toutefois pour examiner et pour discuter l’attitude que le gouvernement de la République a cru devoir suivre depuis deux années ; c’est l’affaire de M. le ministre des Affaires étrangères, et je suis sûr à l’avance qu’il s’en acquittera de façon à mériter une fois de plus les applaudissements et les témoignages de confiance de la Chambre. C’est pour un autre objet précis, limité, que je demande à mes