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établi, dans ce rapport, que, sans avoir satisfait sur tous les points aux intentions du Souverain qui en avait pris l’initiative généreuse, les Conventions signées à La Haye auront servi grandement la cause de l’humanité et fait avancer l’heure où, dans les rapports internationaux, la force sera subordonnée à la justice et au droit.


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LA GUERRE DU TRANSVAAL ET LA CONFÉRENCE DE LA PAIX


(Discours prononcé à la Chambre des Députés le 20 janvier 1902)


Le 20 janvier 1902, trois interpellations furent adressées au ministre des Affaires étrangères au sujet du refus opposé par le Conseil administratif de la Cour de La Haye d’examiner la requête des représentants des républiques sud-africaines. Plusieurs orateurs, notamment MM. Georges Berry, Clovis Hugues et l’abbé Lemire, s’étonnèrent à ce propos que la Convention pour le règlement pacifique des conflits internationaux ne se soit pas montrée plus efficace et que le gouvernement de la République n’en ait pas proposé l’application. Répondant aux précédents orateurs, M. Léon Bourgeois prit la parole en ces termes :


M. LÉON BOURGEOIS. — Messieurs, notre