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délégué français, M. Louis Renault, rapport adopté à l’unanimité par la Conférence, que cette grande œuvre s’est accomplie. On n’oubliera pas, du reste, que les études poursuivies depuis de longues années, en ce sens, par notre Ministère de la Marine, ont grandement contribué à ce résultat.

Égale est l’importance de la Convention sur les conditions de la guerre sur terre : elle définit la situation des belligérants et des prisonniers de guerre, fixe les règles des hostilités, le sort des espions, les droits des parlementaires et les conséquences des armistices ; enfin elle impose, dans un but supérieur de droit et d’humanité, des limites rigoureuses à l’action des armées dans les territoires envahis. Il suffit d’énumérer les objets de cette Convention pour faire mesurer les difficultés d’une œuvre semblable. On l’avait déjà tentée en 1874, à Bruxelles, sur l’invitation de la Russie, et, malgré l’accord réalisé d’abord entre les Délégués des Puissances, on n’avait pas pu obtenir de celles-ci la ratification des dispositions délibérées. L’Angleterre, notamment, s’était montrée irréductible. Cette fois encore, à certains jours, il a paru impossible d’aboutir, et nous avons le droit de rappeler que c’est l’intervention d’un des Délégués français qui permit de reprendre et de mener à bien la question capitale des pouvoirs de l’ennemi en territoire envahi, sur laquelle le Président de