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guerre même les droits de l’humanité en formulant les trois déclarations que nous avons citées, relatives au lancement ou à l’emploi de certains projectiles ou explosifs.

Les questions soumises à la seconde Commission n’étaient ni aussi nouvelles, ni aussi complexes. Aussi les a-t-elle entièrement résolues.

On lui doit deux grandes Conventions qui prendront dans le droit international une place considérable et que tous les amis de l’humanité attendaient depuis trente années.

Les articles additionnels, rédigés en 1868, pour étendre à la guerre navale les bienfaits de la Convention de Genève, n’avaient jamais obtenu la ratification des Puissances, et la Croix-Rouge n’avait pas encore étendu son action bienfaisante sur ces combats de mer, où le sort des blessés est plus terrible encore, leurs risques de mort plus nombreux et plus redoutables que dans les batailles terrestres. On alléguait, depuis trente ans, l’impossibilité d’organiser les secours, et surtout le danger, pour les belligérants, de voir, sous prétexte d’humanité, des navires ennemis ou neutres intervenir déloyalement dans les opérations militaires. La Conférence de la Paix a réglé ces difficultés ; toutes les puissances représentées à La Haye ont, à l’heure actuelle, signé la Convention qui organise la Croix-Rouge sur mer, et nous devons rappeler que c’est sur le rapport d’un