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solution. Il en est d’autres dans l’examen desquelles les États représentés ont consenti à faire un pas considérable et se sont, par de formelles déclarations, interdit de revenir désormais en arrière.

La première Commission n’a point réussi à faire prévaloir le principe de la limitation des armements : on devait s’y attendre, dans l’état actuel de l’Europe ; mais la Conférence a tenu à affirmer que les difficultés politiques ou techniques qui rendaient aujourd’hui impossible la solution du problème posé par le Tsar ne devaient pas détourner les Gouvernements d’en reprendre l’étude et elle a émis un vote formel en ce sens ; elle a même, pour marquer, dès maintenant, le sentiment commun à toutes les nations représentées, déclaré à l’unanimité, sur la proposition d’un des Délégués de la France, que « la limitation des charges militaires qui pèsent actuellement sur le monde est grandement désirable pour l’accroissement du bien-être matériel et moral de l’humanité. »

Ainsi la Conférence s’est élevée hautement contre la théorie barbare qui voudrait faire considérer la guerre comme un état nécessaire et ses maux comme des maux inévitables et presque salutaires, et elle en a, au nom de tous les peuples civilisés, prononcé la condamnation définitive.

Elle a, d’autre part, revendiqué dans la