Page:Bourgeois - Pour la Société des Nations.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de la Commission de l’arbitrage (1899), M. Léon Bourgeois adressa à leurs représentants l’appel suivant :


Messieurs, avant de passer au vote sur sa proposition, je demande à M. le Délégué de Serbie la permission de lui adresser un dernier appel. Je le fais tant au nom de la Délégation française qui a pris l’initiative de l’article 27 que comme Président de la Commission.

Depuis l’ouverture de notre Conférence, nous avons plus d’une fois réussi à nous unir, à dégager un sentiment unanime sur des questions où d’abord nous paraissions divisés. Ce serait un résultat considérable et dont l’importance morale dépasse, à mes yeux, toute expression, si, sur cet article 27 qui marque l’un des points essentiels de l’institution de l’arbitrage, nous parvenions, là aussi, à donner au monde le spectacle de notre unanimité.

Si j’examine les idées qui ont dicté à M. Veljkovitch ses réserves sur l’article 27, je puis dire qu’aucune de ces idées ne peut soulever ici et n’a soulevé d’objection. Tous les discours que vous avez entendus, toutes les déclarations qui ont été faites sur le sens et la portée de cet article sont d’accord pour l’établir et je tiens à confirmer expressément ce qui a été dit avec tant de force par tous les membres du Comité d’examen.

Les conflits que vise l’article 27 sont bien seulement ceux qui pourraient mettre la paix en péril. C’est bien pour ceux-là seulement