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morale nouvelle et, pour cela, de bien mettre en relief l’idée de devoir : cela fait, les moyens d’application pratique seront faciles à trouver. Mais, encore une fois, ce qu’il faut surtout sauvegarder, c’est l’idée que les Puissances considèrent comme un devoir commun de suggérer l’arbitrage.

Pour tenir compte de l’ensemble des opinions émises par chacun des membres du comité, on pourrait formuler dans ce sens la proposition qui lui est soumise et il semble que le meilleur de la pensée de M. d’Estournelles recevrait ainsi satisfaction.


(Le premier paragraphe de la proposition de M. d’Estournelles, constatant le « devoir » des Puissances, est adopté à l’unanimité.)


Le Président, après avoir constaté l’assentiment unanime du Comité, le remercie d’avoir décidé d’inscrire dans l’acte de La Haye le mot devoir, et il fait valoir toute la portée morale et pratique de cette décision : Désormais, les États ne se considéreront pas comme indifférents les uns aux autres. Dès qu’un conflit menacera de mettre aux prises deux d’entre eux, ils ne seront pas des neutres impassibles, mais des voisins solidaires qui ont le devoir de sauvegarder la paix générale.

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Les Puissances Balkaniques ayant ensuite fait opposition à l’article 27 présenté à la septième séance