Page:Bourgeois - Pour la Société des Nations.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sident du Comité d’Examen de l’arbitrage et obtint une déclaration favorable au « devoir des Puissances. » Voici ces deux interventions d’après le procès-verbal officiel :

. . . . . . . . . .

Le Président remercie le Comité des dispositions générales qu’il vient de manifester concernant les propositions de la Délégation française. Il résume ensuite la iscussion. L’idée personnelle de M. d’Estournelles a toute sa sympathie : elle consiste à proposer un mécanisme pour mettre d’une façon automatique les Puissances intéressées en face de l’arbitrage

La difficulté est de savoir si le Secrétaire Général est en mesure d’assumer la responsabilité politique qu’on lui imposerait.

Pourquoi l’a-t-on choisi ? C’est qu’il représente non pas la volonté de telle ou telle Puissance, mais une volonté collective, et qu’il est vraiment qualifié pour personnifier l’union commune des Puissances dont il est le mandataire et symboliser le devoir qu’elles se sont reconnu.

Il s’agit de prouver que l’acte de La Haye aura été signé sérieusement ; s’il en est ainsi, si l’on considère comme un devoir de recourir à l’arbitrage, alors le détail du mécanisme se précisera de lui-même.

L’essentiel est de bien dégager un état d’esprit général, de créer une atmosphère