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jours de revue et un immense terrain entouré de murs.

Vient ensuite l’École militaire transformée depuis peu en une nouvelle caserne à ajouter à celles — déjà nombreuses — qui sont en ville. Seoul prend — de plus en plus — un air de place forte. Du matin au soir, s’entendent les sonneries et les commandements des compagnies en exercice, tandis qu’on voit défiler les piquets de garde, les relèves. C’est qu’en effet la capitale renferme six mille hommes de troupes sur les dix mille qui composent environ toute l’armée coréenne.

À côté de l’ex-Ecole est le théâtre, innovation qui date de quelques mois seulement. Nous y viendrons un soir que nous éprouverons le besoin d’entendre un peu de bonne musique.

De ce point, jusqu’à la porte de l’Est, la grande voie s’allonge presque en ligne droite : c’est la rue du commerce, des corporations diverses.

Voici la grande artère, nord-sud, dite avenue des Ministères, large de soixante mètres et longue de six cents, sur laquelle s’échelonnent à droite et à gauche, les différents ministères : postes et télégraphes, justice, police, guerre, Affaires étrangères, etc., et tout au fond, en avant et au pied du Pouk-sane, la porte du palais dit Kyong-bok-Koung, le plus ancien de tous, auquel nous ferons, un jour, une visite spéciale.

Au sud, la rue se prolonge moins large, passe sur un pont de bois le canal de la ville, et conduit au nouveau palais et au quartier japonais. On y voit un pavillon élevé en commémoration du quarantième anniversaire du règne de S. M. Yi Hion.

Le car poursuivant sa course nous amène à