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de la destruction du temple. Depuis, on demanda au roi l’autorisation de le rebâtir à Tchai-tchou.

Mais revenons à nos génies. Finalement la famille de Ko subsista seule, et on dit que Ko-Hou et Ko-Tchang, descendants de la quinzième génération, construisirent un bateau et naviguèrent vers le continent, où leur arrivée avait été prédite par un sorcier au roi de Silla, comme celle de vassaux. Ils débarquèrent au port de Tamjin et l’île reçut en souvenir le nom de Tamena (provenant de Tam-tjin et de Silla).

C’est en 662 après Jésus-Christ qu’eut lieu ce voyage de Ko, et ce n’est que plus tard que l’île reçut son nom de Tchai-tchou. En 1653, elle fut visitée accidentellement par le voilier hollandais Sperwehr (Épervier) qui y fit naufrage. Quelques survivants revinrent en Europe, parmi lesquels Hendrick Hamel qui fit la description de ce voyage. Il resta quatorze années dans les prisons coréennes et son récit est des plus captivants et émouvants. Il ne séjourna que peu de temps à Quelpaërt, car les habitants conduisirent les prisonniers sur le continent.

Cette île n’offre d’autre intérêt que sa superbe végétation où se mêlent des bambous. La capitale ressemble à n’importe quelle autre ville muraillée et malpropre du royaume Ermite.

En 1901, un massacre de catholiques eut lieu à Tchai-tchou, et il fallut toute l’énergie des missionnaires, les réclamations de notre ministre et la présence des bateaux de guerre français Surprise et Alouette, pour ramener le calme dans l’île.

Voici la légende du serpent de Quelpaërt :

Dans une des nombreuses cavernes de l’Hal-la-