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millet. On y cultive aussi un peu le riz — considéré comme aliment de luxe, — la pomme de terre, l’orge, le blé, les haricots, le tabac, quelques légumes.

La principale occupation est la pêche : pêche d’huîtres perlières (certaines huîtres ont jusqu’à trente centimètres de diamètre), de poissons, de varechs, d’algues marines. Le commerce de Quelpaërt avec l’extérieur consiste donc en perles, varechs de tous genres, plantes médicinales, en peaux de bœufs ou de chevaux, en bétail et en chevaux. Un datura stramonia donne des graines dont on fait une huile pour les cheveux. Cet arbuste toujours vert a des fleurs pourpres en hiver.

L’élevage des chevaux s’y fait en grand, car cette île pourvoit tout le continent. Ce sont des bêtes de très petite taille, extrêmement robustes. Ils vivent dans l’île en complète liberté.

Nous avons vu à Quelpaërt, comme vestiges des époques florissantes du bouddhisme, quelques Bouddhas, taillés dans la lave, et on montre, près du sommet du mort Auckland, des rochers qui ont l’apparence de figures humaines, que l’on appelle les Cinq cents héros (Ho-paik-tchang-goun).

Encore maintenant dans la campagne, ou plutôt dans les montagnes de l’île, les paysans portent un chapeau de feutre avec des bords de soixante centimètres. Ils utilisent aussi comme vêtement la peau de chien.

L’origine de cette île, plus fermée encore et plus hostile aux étrangers que ne le fut jamais le royaume Ermite, est aussi mystérieuse que celle du grand Tchosen. Il est dit que quand la terre fut créée, trois génies sortirent des flancs de l’Hal-la-sane et furent les premiers hommes de Tchai-