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Devant le port s’étend la grande île de Mok-po, couverte de forêts de pins qui lui donnent un cachet fort pittoresque.

Les constructions importantes de Mok-po sont les consulats du Japon et d’Angleterre, et les bâtiments de la douane. Les Japonais ont commencé d’y construire un quai, et leurs importations et exportations atteignent déjà un chiffre considérable, montrant leur activité à développer cette concession.

Mok-po à cause de sa situation deviendra un des ports les plus importants de la Corée, et déjà les bateaux japonais, américains et allemands, y apportent les produits de première nécessité, qu’ils échangent contre des laines et du papier, et surtout, ce qui représente le gros commerce, des sacs de riz et de céréales expédiés au Japon.

De Mok-po à Quelpaërt, à travers une série d’îlots dangereux mais pittoresques, il y a environ quatre-vingts lieues marines. Cette île est la plus grande de l’empire, et c’est également la plus extrême terre du sud. À peu près de forme elliptique, elle mesure quatre-vingts kilomètres au grand axe, et trente-cinq au petit.

Sa constitution géologique nous la montre d’origine volcanique. On y trouve beaucoup de laves et des lacs remplissent les anciens cratères. C’est une île très montagneuse dont la grande chaîne est-ouest est dominée par le mont Auckland ou Hal-la-sane, de deux mille mètres d’altitude.

Les rives sont rocheuses et abruptes, et il n’y a pas de port ni d’ancrage convenable. Les bateaux coréens ou japonais y touchent rarement, rendant très incertaines les communications avec le continent. La navigation dans les barques est dangereuse