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CHAPITRE XV


Mok-po. — L’ile de Quelpaërt. — Ses légendes. — Pêcheuses de perles. — Hendrick Hamel. — Le serpent de Tchai-tchou.


C’est à Mok-po que l’on s’embarque généralement, sur un petit bateau de pêche, pour aller visiter l’île de Quelpaërt, qui eut son heure récente de célébrité en 1901 à la suite d’événements tragiques soulevés par le gouverneur contre les missionnaires catholiques et les chrétiens de l’île.

Mok-po est un très petit port, ouvert au commerce en 1897, et dès le premier jour occupé par les Japonais, dont les bateaux à vapeur viennent fréquemment et régulièrement, alimenter le commerce. On peut avoir la chance d’en trouver un qui de temps à autre se rend à l’île de Quelpaërt ou Tchai-tchou. À Mok-po, comme ailleurs, le quartier japonais est placé au seul endroit profitable au commerce. Les approches du port sont difficiles, semées d’écueils, de récifs et d’ilots ne laissant entre eux que d’étroits canaux pour la navigation. Il y a cependant deux passages principaux qui donnent accès au port, lequel peut contenir trente bateaux à vapeur.

Près de là est l’embouchure du Rion-hiong-kang, le fleuve important de cette région du Tchculla-to, la plus riche province de Corée, celle qui produit le plus beau riz.