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La visite au Keum-kang-sane, aux monastères sacrés, peut être tentée par une autre voie, quand on part de Seoul. Le fleuve Hane permet, en effet, de parcourir cent quatre-vingts kilomètres en jonque et, de là, on suit un chemin qui conduit également, par le sud, à la montagne de Diamant.

Les rives du Hane sont pittoresques et de gros villages de pêcheurs s’étalent à l’entrée des petites vallées des affluents de ce beau fleuve, dont les crues, en été, sont soudaines et terribles.

On rencontre sur ses bords diverses industries spéciales, les potiers entre autres, qui font les énormes jarres indigènes que l’on descend ensuite à Seoul par eau ; des trains de bois suivent le fleuve, s’accrochant aux tournants brusques, obligeant les pêcheurs à s’esquiver avec leurs légères barques et à se rejeter sur la rive sablonneuse, où de loin en loin s’élèvent des autels aux dragons des eaux, des « myrioks » rappelant la puissance de Bouddha, des temples de toutes sortes, accrochés aux rochers boisés des rives.