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Ce monastère est établi sur un plateau adossé aux rochers et barré en avant par un joli torrent. Il comprend un temple pour les reliques, les Bouddhas (le Palais Précieux de la Grande Puissance) ; un autre temple pour les prières (Palais Précieux de la Charité) ; un grand hall à étages ; des maisonnettes pour loger les tablettes et la cloche du monastère ; des étables pour les chevaux des voyageurs qui viennent visiter le lieu ; des réfectoires pour les bonzes et leur supérieur ; des maisons d’habitation, cellules, dortoirs, etc. Un couvent de religieuses y est attenant. Il recueille et loge, en outre, dans ses dépendances, des infirmes, des aveugles, des boiteux, orphelins et orphelines, des veuves qui viennent chercher là un dernier refuge.

La première restauration du monastère remonte, dit-on, à l’an 515. Le grand édifice qui contient les idoles est un bâtiment rectangulaire, richement sculpté et peint, aux angles de toiture très retroussés. Un enchevêtrement de grosses poutres et de petits bois brillamment peints en forment la charpente. Portes et fenêtres sont en bois ajouré. Les plafonds décorés représentent des dragons, des serpents fantastiques.

L’image du Bouddha est protégée par un baldaquin en bois sculpté, et sur l’autel se trouvent les brûle-encens en cuivre jaune, les livres de prières, la liste des personnes pour lesquelles on prie. Les reliquaires sont placés sur des supports en bois magnifiquement travaillés.

Dans la salle des Quatre Saints se trouvent trois statues et un panneau en soie et or, d’un travail remarquable, d’origine chinoise, auquel les bonzes donnent treize siècles d’existence. Cette broderie re-