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CHAPITRE XIV


La montagne de Diamant. — Le Keum-kang-sane. — Les monastères. — Oueunane ou Gensane. — Les grandes forêts. — Ours et tigres. — Le fleuve Hane.


Le Keum-kang-sane, dans le Kan-ouen-to, est le massif montagneux qu’on laisse à droite du chemin quand on se rend à Gensane ou Oueunsane. C’est le point de mire, le but de tous les touristes, globe-trotters qui traversent la Corée. Après les plaines de rizières du sud et de l’ouest, la montagne de Diamant fait un contraste frappant, et c’est là qu’on retrouve les fameux monastères bouddhiques, dignes de la réputation qu’ils ont acquise à travers tout le pays, et qui est venue jusqu’à l’étranger.

C’est évidemment l’un des sites les plus pittoresques de la Corée et les quarante-cinq monastères qui existent dans les replis de cette montagne offrent un asile sûr et plein de charme au voyageur.

Il faut quatre jours dans la direction du nord-est pour aller de Seoul au Keum-kang-sane, la montagne sacrée, à travers des chemins ou plutôt des sentiers difficiles, grimpant péniblement sur les flancs des collines qui se succèdent, s’accumulent, et s’élèvent peu à peu, à mesure que l’on s’approche de la grande chaîne.

Ces sentiers sont ceux qui ont servi de tout temps aux villageois, sans aucun entretien ; ils se sont creusés, modifiés peu à peu, à mesure que la cir-