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vers le joli bois de pins qui recouvre toute la montagne.

Nous contournons le contrefort et faisons l’ascension de la bonzerie par le sentier abrupt qui conduit à la porte de l’Est de la citadelle.

Derrière nous, le Mari-sane se dresse, et nous apercevons vaguement l’autel du Ciel à son sommet. Le nom de la bonzerie que nous allons visiter veut dire : Temple de la Transmission de la Lampe, expression bouddhique qui indique la transmission de la foi.

À une heure, après une courte mais fatigante escalade, nous sommes au pied de la muraille qui mesure trois kilomètres de tour ; ce lieu de repos que les bonzes ont choisi est ravissant, planté de pins et de chênes séculaires, et, du point élevé où nous sommes, nous dominons les bâtiments du monastère, enfouis littéralement sous la verdure. C’est du haut de la muraille que les bonzes militaires, en 1866, tinrent en échec, et obligèrent à la retraite le faible détachement de marins français qui montaient à l’assaut.

Le temple et les autres bâtiments que nous visitons rapidement, conduits par le gardien, ont été construits en 1266 ; ils sont en ruine et présentent la même ornementation que les temples de la montagne de Diamant dont nous aurons occasion de parler plus loin. Nous trouvons là quelques jolis Bouddhas en bronze, des tableaux et des fresques remarquables, représentant diverses scènes religieuses.

Dans la grande salle, les bonzes nous offrent un bol de riz et quelques condiments ; nous acceptons ce frugal déjeuner de prêtres qui sont végétariens