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Pendant mon voyage de retour à Seoul, je décide de traverser la province du Houan-Hai, et de revenir par Hai-tjou et le fleuve Hane. Pour cela je quitte la grande route mandarine à Hoang-tjou, au milieu d’une grande affluence de population : c’est en effet jour de marché, et tout le monde est au bord de la rivière lorsque je traverse le Name-tcheun pour prendre la direction de Tong-tchaine où je dois coucher ce soir.

Notre caravane suit péniblement un mauvais sentier de piétons, qui escalade de nombreuses collines : à gauche, celles de Tong-sol-sai-kai-name nous apparaissent, hérissées de leurs vieilles murailles.

En avant et à droite, après une série de petites vallées et de mamelons, nous apparaît la grande et riche plaine de rizières du Houan-hai-to, miroitante au soleil.

Une ligne bleue, dans le fond : c’est le Tché-riong-kang, l’affluent du Tai-iong-kang que je dois traverser ce soir. Plus loin, à l’horizon, derrière quelques collines peu hautes, la mer s’estompe par instants.

Nous sommes à présent tout à fait dans la plaine et le sentier est réduit à une coursière très étroite, très sinueuse, entre deux rizières.

Nous avançons plus lentement, à cause des détours invraisemblables de notre piste, et ce n’est qu’à cinq heures que nous arrivons au bord de la rivière Tché-riong. À Sai-na-rou, nous ne trouvons qu’un