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regagne le centre de la ville. Au pied de Hil-Mi-Taï, se trouve le Tong-mio ou temple de la Guerre de Est. C’est le plus joli bâtiment de Pieun-yang, copié sur celui de Seoul. Il renferme des statues de Bouddha, du dieu de la guerre, de généraux, et des fresques de grande valeur artistique, ainsi que des bronzes précieux.

Plus bas encore, au niveau de la ville, sont les casernements, le champ de manœuvres où évoluent les deux cents hommes de la garnison.

Me voici de nouveau dans les ruelles de cette vieille cité, bordées d’immondices, de maisons en torchis, encombrées de marmaille sale, de chevaux de bât ; je suis à la recherche des deux photographes japonais chez lesquels je trouve quelques types de Coréens de la province, et des vues des très belles installations des mines d’or américaines de Eun-sane pour lesquelles beaucoup de jonques, amarrées au bord du fleuve, amènent encore du matériel.

Quelques heures m’ont suffi pour voir Pieun-yang et maintenant mon guide me conduit au nouveau palais impérial en construction, au sud de la capitale, et plus loin que l’emplacement de la ville de Ki-tja. La rue du Sud, qu’il me faut longer, est habitée par les marchands de légumes, de fruits, les forgerons, les marchands de meubles.

Des nattes sont tendues de place en place, en travers de la rue, peu large (quatre mètres environ), entre les avant-toits des boutiques, pour protéger la pacotille des étalages de l’ardeur du soleil, et cela me rappelle, mais de très loin, les bazars de Stamboul : il manque à ceux d’ici les riches étalages de là-bas, et les gros marchands coiffés de leur volu-