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taller leurs batteries et tirer sur la muraille est de la cité, derrière laquelle s’étaient retranchés les Chinois en 1894.

On aperçoit ensuite, en allant de l’est à l’ouest, les toits du temple de la guerre ; puis plus bas encore un grand pavillon adossé à la muraille, où est installé actuellement le télégraphe ; puis la grande porte, protégée par un mur extérieur en demi-lune. C’est par cette entrée que je pénètre dans la capitale, en prenant un raidillon qui part du fleuve, et qui est encombré à toute heure du jour d’une multitude de porteurs d’eau. Enfin, à l’ouest, après la ville, se dessine l’ancien Pieun-yang dont il ne subsiste que quelques chemins dallés, tracés régulièrement, dans un espace plat limité en avant par le fleuve et en arrière par des collines peu élevées.

Au pied de la grande porte Taï-tong-moun des pavillons abritent de nombreuses stèles commémoratives.

Il est très difficile pour un voyageur de trouver à se loger dans cette ville, car les auberges locales sont infectes. Je m’installe en arrivant, près de la petite porte de l’Ouest, à l’hôtel japonais, d’où j’ai une magnifique vue sur le fleuve, et d’où je peux voir l’activité qui règne ici, pour le chargement et le déchargement des jonques.

Ma première visite est pour la grande porte de l’Est, fort délabrée, mais d’où l’on jouit d’un excellent coup d’œil sur la cité étalée entre ses sept collines, celles du centre occupées par les bâtiments de la mission américaine, les autres par les murailles. Les petites portes du Nord, du Sud et de l’Est se trouvent dans les plis de terrain.

Au-dessus de la mer de toits de chaume ou de