Page:Bourdaret - En Corée.djvu/367

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

renferment de l’anthracite de très bonne qualité, et plus au nord, vers Hane-tjou et Eun-sane, sont des mines d’or productives.

Actuellement la cité n’offre plus qu’un intérêt commercial, et sa belle voie fluviale, facilement navigable, permettra qu’un jour peut-être, quand l’exploitation du sol de cette province se fera d’une façon normale, elle reprenne la prépondérance, et devienne le centre industriel et commercial de la Corée, puisque, en outre des ressources minières, la culture est des plus riches dans cette région.

La population actuelle est évaluée à quarante mille habitants. On remarque une grande activité sur les berges du fleuve, un mouvement continuel de gens ; de nombreux bateaux sont amarrés tout le long de la rive, au pied des rochers couronnés par les murailles de la ville actuelle, plus en amont, plus au nord, que la cité construite par Ki-tja (1122-1083 avant J.-C.).

Du fleuve on n’aperçoit que les collines qui forment la cuvette dans laquelle est bâtie la ville, la muraille et la grande porte à deux étages, Taï-ton-moun, et quelques maisons de missionnaires européens.

Il y a plusieurs bacs pour traverser le fleuve. Ils correspondent aux différentes portes, et desservent tous les quartiers de la cité.

C’est du fleuve ou du haut de la muraille que Pieun-yang produit la meilleure impression, car l’intérieur est sale, nauséabond pour ne pas faire exception à la règle générale des villes coréennes.

À droite du panorama en amont du fleuve, se trouve le Morane-pong, que les Japonais prirent d’assaut (après avoir traversé le fleuve), pour y ins-