Page:Bourdaret - En Corée.djvu/362

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de femmes, à déménager pour la nuit. J’apprends là encore la présence de deux dolmens.



Départ à l’aube. Le chemin, excellent, traverse des vallées sauvages, monotones. Bientôt cependant nous arrivons dans une grande plaine, bien cultivée : nous voyons de nombreux villageois aux champs. Quelques bouquets d’arbres indiquent la présence de petits hameaux, et des stèles sur la route révèlent l’approche d’une grande cité. Nous voici, en effet, en face de Hoang-tjou. Ses murailles se dessinent sur les crêtes des collines, au pied desquelles coule la rivière dont les eaux réfléchissent les rochers de cette ancienne forteresse de To-goueul-sane-son. L’aspect général de ces vieux murs, des portes surmontées de toits délabrés, est très pittoresque, et cette enceinte a encore un vieil air de chose redoutable.

Nous entrons dans la ville par la porte du Sud, surmontée d’une grande toiture à deux étages, en ruine ainsi que la muraille. Du sommet de cette porte, on a le panorama de toute la cité qui renferme bien entendu les bâtiments officiels habituels. Les grandes rues sont encombrées par le marché. Une foule nombreuse me suit pendant que je parcours rapidement Hoang-tjou, à la recherche de clichés intéressants.

Nous sortons des murs par la porte de l’Ouest, garnie de nombreuses stèles et de vieux autels aban-