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CHAPITRE XII


Départ de Pong-sane. — Le col de Tong-sol. — Hoang-tjou. — Pieun-Yang. — Description de cette ancienne capitale. — Le mauvais temps gâte mon voyage. — La pluie et ses vicissitudes. — Pas d’abri, pas de nourriture. — Retour par le même chemin à Seoul.


À partir de Pong-sane, la route s’engage dans un défilé assez monotone, aride, entre des collines de schistes, des mamelons contournés, qui obligent à des lacets nombreux. Il s’agit, en effet, de passer de l’autre côté de cette chaîne qui nous barrait la route du nord, depuis une grande journée.

Tout de suite après le village s’élèvent des stèles et deux vieux pagodons en ruine. D’autres autels bouddhiques, les ruines d’une bonzerie sont visibles sur les crêtes à gauche de la vallée, dominant Pong-sane.

Nous pénétrons dans la gorge où quelques pins rabougris couvrent, çà et là, les flancs arides des collines qui se succèdent toujours ; le chemin monte, monte, s’enroule à tous les contreforts, et finalement après deux heures d’ascension nous amène au fameux col de Tong-sol, à la cote 250.

Je ne puis vérifier l’altitude : mon baromètre ne veut rien me dire de vraisemblable, et je désire beaucoup consulter à son sujet la moutang qui garde l’autel chamaniste où les passants ne manquent pas de faire dire une prière et de déposer leur carte de