CHAPITRE XI
Nous partons pour le petit village de Miriok-tagui, à quinze lis de Song-to ; l’étape sera courte, mais le mapou s’est plaint que celle d’hier était trop longue.
La ville muraillée s’éloigne bientôt et nous atteignons le col après une longue montée. La route traverse des champs de ginseng et de céréales, car les rizières ont disparu, et nous ne les rencontrerons plus maintenant. Après le col, la route se divise en deux embranchements : l’un allant à Haï-tjou, capitale du Houan-haï-to ; l’autre, que je suis, bifurque au nord et contourne les contreforts des collines de Song-to.
À trois heures nous atteignons Miriok-tagui, dans une pittoresque petite vallée très boisée, limitée par des collines mouvementées et un massif au nord, assez important. Ce village doit son nom à une statue de Bouddha, très grossière, renfermée dans un pavillon au pied de la colline. C’est un Bouddha semblable à ceux que j’ai vus sur les autres routes de Corée, en pierre, et recouvert de chaux. Il mesure environ deux mètres de hauteur, porte une