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avant des stèles, donnent aux gardiens de ce monument accès à l’intérieur.

La cloche suspendue au-dessus de la porte du Sud a été fondue il y a plus de cinq cents ans, et mesure deux mètres cinquante de hauteur, un mètre quatre-vingts de diamètre, à la base ; elle est suspendue un peu au-dessus du sol de la tour. Cette cloche d’un beau travail est couverte d’inscriptions chinoises, et porte, dans des écussons à la partie supérieure, des images de Bouddha. Au pourtour sont représentés les huit diagrammes. Elle est maintenue à la partie supérieure, sous la poutre qui la tient suspendue, par un enroulement compliqué de dragons en bronze.

De la plate-forme de cette porte du Sud, on aperçoit toute la ville, le yamen, des bâtiments pour le tir à l’arc, fort en honneur encore aujourd’hui, les rares habitations européennes. Vers le nord, au pied de la montagne directrice, les ruines de l’ancien palais disparaissent au milieu des champs de ginseng. Il n’en reste plus que quelques marches branlantes ; des balustrades en pierre dessinent la place des escaliers qui permettaient l’accès à la plate-forme supérieure du palais royal.

L’orientation de cette demeure des rois de Ko-ryo est au sud, et quelques tronçons de colonne se dressent encore à l’emplacement de la salle d’audience qui portait le nom de « Plate-forme de la pleine lune ».

Du dixième au quatorzième siècle, le bouddhisme florissait, et dans Song-to, se trouvaient un grand nombre de temples, entourés de rizières et d’habitations pour les bonzes dont l’influence était énorme à la cour. Après la chute de la dynastie Houan, que